La semaine dernière, je vous parlais de Samuel SOULAS, le cultivateur un brin original qu’était mon arrière-grand-père. Aujourd’hui, c’est au tour de son père, Silas SOULAS, d’être sous les feux de la rampe.

Silas Joseph SOULAS est né le 26 juin 1841 à Coinces du légitime mariage de Pierre Prosper Antoine SOULAS et de Magdeleine Esther SOTTEAU, et est décédé le 1er mars 1909 à Coinces. Je ne possède malheureusement pas de photographie de lui.

Comme je l’ai déjà évoqué dans mon article sur Samuel, Silas était apiculteur et cultivateur. De mémoire familiale, on dit qu’il possédait 25 à 40 Ha de ferme et 400 à 700 ruches dans le hameau de Lignerolles, entre Coinces et Patay. Cela représentait une assez grosse exploitation pour l’époque. Cependant, dans les différents actes d’Etat Civil remontant jusqu’en 1649, son père et tous ces ancêtres sont indiqués comme étant vignerons à Lignerolles. Silas a donc sans doute développé son exploitation d’apiculteur à la place de la vigne.

Ci-dessous la maquette du corps de ferme appartenant à la famille SOULAS. Cette maquette a été réalisée par Samuel, qui a creusé et sculpté à l’échelle les maisons et les murs dans une plaque de plâtre dont l’épaisseur était telle que le dessus de la plaque correspondait au dessus des cheminées (oui souvenez-vous quand je vous disais dans mon précédent article qu’il avait une âme d’artiste !). On y voit d’ailleurs quelques ruches peintes en blanc sur la gauche (mais Silas avait pour toutes ses ruches d’autres bois alentour) :

Maquette de la ferme familiale réalisée par Samuel SOULAS
Maquette du corps de ferme des Soulas, réalisée par Samuel Soulas – 1900/1931
Archives familiales

On reconnaît encore bien la ferme aujourd’hui :

Vue Google Maps de la ferme familiale à Lignerolles
Vue aérienne de la ferme familiale – Vers 2000
Google Maps

Et voilà ci-dessous, une pièce précieuse, la plaque d’apiculteur de Silas qui devait sans doute être accrochée à l’entrée de la ferme :

Plaque apiculteur Silas SOULAS
Plaque d’apiculteur de Silas Soulas
Archives familiales

Une petite parenthèse d’apiculture : une ruche est généralement composée de deux parties, le corps et la hausse. Le corps est l’endroit où l’essaim d’abeilles fait ses provisions pour l’hiver, c’est l’endroit privé des abeilles. La hausse est un étage supplémentaire rajouté sur le corps et contenant des cadres vides que les abeilles remplissent lorsque le corps est rempli. Généralement, l’apiculteur ne récupérait que le miel issu de la hausse, qui représente environ 1/3 du miel produit dans la ruche. Mais Silas possédait également des ruches en un seul morceau, en paille et en osier. Pour faire sa récolte, il devait alors détruire l’essaim pour récupérer tout le miel, et il rachetait alors des essaims chaque année.

Silas se marie le 10 novembre 1868 avec Amélie GREJON à Coinces. Amélie est de Josnes, dans le Loir-et-Cher, à une quarantaine de kilomètres de Coinces. Silas et elle sont tous deux protestants, donc ils ont dû se rencontrer au sein de la communauté protestante de la région. A noter qu’une recherche Google Livre sur « Silas SOULAS » me retourne la page 258 de l’Annuaire du Protestantisme Français d’Edmond Davaine (1893). Impossible de trouver une version numérique de ce livre, donc je reste sur ma faim !

Comme je la trouve très élégante, je vous partage la signature de Silas sur son acte de mariage :

SOULAS Silas - Signature
Signature de Silas Soulas – Coinces, 1868
Source : Archives Départementales du Loiret

Sur leur acte de mariage, il est indiqué que Silas et Amélie ont passé un contrat de mariage auprès de Me RIBY, notaire à Josnes. J’ai demandé il y a quelques temps ce acte à une association de bénévoles sur Internet, mais faute de bénévole disponible, je n’ai pas encore pu obtenir ce contrat. Là encore, une frustration !

Silas et Amélie auront 5 enfants : Josué Siléas Ovide (1870-1872), une enfant mort-née (1873), Josué François Joseph (1873-1906), Samuel Daniel Silas (1879-1931), et Marthe Eva (1883-1954). Parmi ces 5 enfants, seul Samuel, mon arrière grand père, aura une descendance, qui fait d’ailleurs l’objet de mon précédent article.

Finalement, même si j’ai des informations sur sa profession et son lieu de vie, la ferme familiale où j’allais passer mes vacances quand j’étais petite, je me rends compte qu’il me manque encore des éléments pour connaître vraiment Silas… J’attends beaucoup de son contrat de mariage pour mieux connaître son niveau de vie et ce qu’il possédait réellement. Quand je l’aurais, j’espère pouvoir mettre à jour cet article avec de nouvelles précieuses informations sur la vie de Silas !

  • J’ai découvert il y a peu de temps ton blog que je trouve vraiment passionnant ! Je pense me lancer dans l’aventure des 52 ancêtres mais sous une forme un peu différente (je cogite pour l’instant).
    Je suis surprise de lire que tu n’aies pu obtenir certains actes de tes ancêtres directs. Il te suffit d’envoyer ton ascendance et tu peux les obtenir.
    Bonne continuation pour ton blog !

  • J’ai moi aussi de nombreux ancêtres vignerons, et plus récemment des cultivateurs. Peut-être deux pistes : la première est la définition de vigneron, à partir du moment où la personne possédait un petit coin de vignes il était souvent désigné vigneron même si cela ne représentait pas la majorité de son travail. Lorsque ton ancêtre avait 40-50 ans, il y a aussi eut l’épidémie de phylloxera qui a dévasté les vignobles…

    • Ah bien vu pour l’épidémie ! C’est vrai que vigneron ça peut vouloir dire tout ou rien, sachant que la Beauce n’est pas forcément une terre de vins…

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